QUI SUIS-JE ?                    

         

        Une certaine Pauline qui aime faire du son...

        J'ai découvert la radio avec *ARTE Radio, la radio web d'ARTE. A l'époque, j'avais 19 ans, je prenais une année sabbatique après mon bac, je voulais partir 6 mois en Mongolie avec un enregistreur, ma mère m'a fait connaître ARTE Radio qu'elle écoutait dans son baladeur lors de ses nombreux trajets en train. J'ai aimé leurs créations tout autant que la manière chaleureuse d'accueillir les auditeurs sur leur site, j'ai envoyé un mail à Silvain Gire, responsable éditorial, il a surtout aimé la naïveté de mon voyage, je crois, plus que l'idée que je lui ramène des chants mongols, il m'a invité dans les locaux d'ARTE Radio, on a discuté de tout et de rien, il m'a dit que ce qu'il aimé c'était l'intimité, comment moi, naïve, jeune et inconsciente avec mes 19 ans, je vivais ce voyage de l'intérieur dans ses déboires et ses joies... Ca tombait bien, j'avais la langue bien pendue et j'aimais beaucoup me livrer devant le micro, manière de raconter mon voyage et de combler ma solitude peut-être... Donc au retour il a pris mes pleurs et mes ras-le-bol et les a publiés sur ARTE Radio (Le micro qui pleure et Voyage mongol)... J'ai donc commencé la radio en pleurant devant un micro !

        Après la Mongolie, direction la classe prépa. Loin des steppes mongoles, je me suis retrouvée dans ces classes élitistes françaises, où le rythme d'apprentissage est plus que soutenu, avec 2 à 3 examens à la semaine, et un niveau d'exigence très élevé, de quoi vivre deux bonnes années sous pression... C'est une bulle scolaire qui prétend former l'élite française - rien que ça !- et où les profs paraissent parfois sortir tout droit de la noblesse française ! Tout un monde quoi... Avec mes erreurs techniques et mes fragilités sensibles de l'époque, j'ai produit une nouvelle réalisation avec ARTE Radio sur le quotidien en prépa... Là j'ai pu faire l'apprentissage de la nécessité de sortir des émotions du terrain sonore pour pouvoir réaliser un montage.

        Sont venues ensuite deux années parisiennes en étude de philosophie et d'anthropologie. Peu de temps pour la création, seul mon frère en stop fut l'objet d'une petite création sonore, le plaisir de mes oreilles se suffisait surtout des nombreux évènements d'écoutes collectives pour cultiver le plaisir du son. Mais mon esprit nourrissait un petit rêve de me lancer entièrement dans la création radio... Un jour...

        Un jour qui finit par se presser en septembre 2011, une fois finies mes deux licences d'étude. Tombée amoureuse de la ville de Bruxelles, et débusquant un bon nombre de structures chouettes au niveau radiophonique, je décide de partir pour une année consacrée à la création radio en Belgique. Tout était là pour me ravir... *BNA-BBOT, Bruxelles Nous Appartient, association qui s'occupe de faire une mémoire sonore de Bruxelles, m'a intégrée dans ses activités pour me proposer de faire un peu d'anthropologie sonore, histoire de mêler ma passion de l'homme et du son ensemble... L'*ACSR, Atelier de Création Sonore et Radiophonique, proposait des ateliers tous plus divers et variés pour améliorer sa pratique du son... Super... J'aime l'atmosphère ludique et créative qu'il propose, je fonce sur tout ce qu'ils proposent pour apprendre à mieux utiliser mon logiciel son, améliorer mon écriture radio et échanger des idées et des plaisirs sonores. Moi qui était plutôt portée création radio, c'est-à-dire production en studio avec diffusion ultérieure, j'ai aussi pu découvrir les joies du direct avec Radio Panik, pour l'émission "Bruits-XEL". Et j'oublie dans la liste mon premier documentaire radio, Les Petits Chasseurs de Sons, où il fallait avoir bien plus qu'une simple idée sonore pour mener une narration sur 30 minutes.

        Profondément enrichie de cette année, je crois que la radio sera désormais ma vie au sein de Bruxelles, qui me fait aimer la vie citadine, moi qui suit plutôt du genre nature.

        C'était sans compter un certain voyage en Argentine, à cheval, qui s'est étiré sur un an au lieu des 5 mois prévus initialement, et où ma passion de la radio fut chamboulée par une autre : celle des chevaux.

        Janvier 2014, de retour de ce long voyage, ma vie se situe bien en Belgique, mais avec un micro à temps partiel, et du crotin de cheval la majorité du temps. Comme la vie fait bien les choses, je n'ai pas délaissé une passion pour une autre, mais plutôt mélangé les deux. Donc les chevaux argentins devraient pouvoir s'offrir une place au sein d'un documentaire sur les gauchos, hommes de la campagne vivant à cheval.

        Un autre projet est aussi en cours pour découvrir la vie du nourrisson...

        Donc ma vie de radio n'a pas tant été anéantie par le chamboulement humain rencontré avec les chevaux...

        En attendant de voir naitre les nouveaux projets, je vous propose d'aller "Ecouter..." les anciens.

        Bonne écoute...

        

                 

 

 

 

* Vous pouvez trouver tous les détails sur toutes les structures mentionnées dans "Sonographie".